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1914 

A l'automne, Les premiers soldats allemands sont
inhumés à Clermont-Ferrand

LIMOUSIN - CHATEAUNEUF-LA-FORET

AUVERGNE - CLERMONT-FERRAND


Le carré allemand

Le cimetière des Carmes a vu son carré allemand restauré au début de l’été 2014 à l’initiative du Souvenir français. Un symbole de la réconciliation franco-allemande en cette année du centenaire de la Grande Guerre. 


172 soldats allemands, morts des suites de leurs blessures ou de maladie, ont été enterrés ici pendant le conflit. Les travaux de réhabilitation ont été conduits sous le commandement du VDK (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge), une association allemande chargée de rénover les sépultures de guerre dans plusieurs pays.

A Tulle, un monument départemental

Le monument de Gentioux compte parmi les monuments pacifistes les plus connus de France. Outre la pierre qui porte les noms des cinquante-huit soldats défunts, il représente un orphelin le poing brandi vers une un inscription sans équivoque : « Maudite soit la guerre ».


Jugé par trop militant, ce monument lieu de rassemblement annuel des pacifistes n'a jamais été inauguré par les autorités. Près de 11.000 Creusois ont disparu dans la tourmente de 14-18.

La Creuse "maudit la guerre"

AUVERGNE - PUY-DE-DÔME

LIMOUSIN - LIMOGES

Sculpté par André Erigé en 1931, le monument de la place Jourdan (déplacé du square de la Poste), à Limoges, compte parmi les plus imposants : 6 mètres de haut et un peu plus de 11 mètres de long. La paix y est incarnée par une femme (qui culmine à 3,50m !) foulant à ses pieds un dragon symbole de la guerre. Elle est entourée par deux ouvriers, emblématiques de la vie de la cité, un porcelainier et un bottier. Ente eux, un soldat allongé sur lequel se recueille une veuve. L'ensemble a été sculpté par Augustin Sallé, grand prix de Rome, sur le projet de l'architecte Henri Vergnolle (qui fut journaliste au Populaire du Centre).

La statue en série de Saint-Paul-de-Tartas

LIMOUSIN - CREUSE

LIMOUSIN - GENTIOUX

Inauguré en 1922, le monument aux morts de La Forêt du Temple a ceci de particulier qu'il porte, aux côtés de ceux de ses enfants morts pour la patrie, le nom d'Emma Bujardet. Épouse de Jean-Baptiste Alexandre Bujardet, un industriel parisien né à la Forêt, Emma a perdu ses trois fils Fernand, René et Maurice, et son neveu, Marcel, pendant la Grande Guerre.


Fortement éprouvée par ses deuils, Emma est morte de chagrin. Son époux a créé une fondation en son nom, établi une rente annuelle à la commune creusoise pour l'entretien d'un monument à l'édification duquel il a amplement participé. La fondation Emma Bujardet a perduré jusqu'en 1987.

Sur le million et demi de soldats français tués ou disparus pendant la Grande Guerre, seules 240.000 dépouilles ont été restituées à leurs proches. Pour ceux qui manquent à l'appel, quelques rares monuments sont érigés dès 1917. Leur édification se répand en 1919 sous la pression notamment des associations de soldats démobilisés. Pour les familles des disparus, ce sont autant de tombes virtuelles. Dans les communes, ces monuments, qu'ils soient patriotiques, funéraires ou civiques, revêtent parfois des enjeux politiques. Pour venir en aide aux survivants, atteints dans leur chair, une initiative particulière permet de collecter des fonds à travers le Bleuet de France.

Confiée depuis des années à des entreprises étrangères, la fabrication du bleuet de France, fleur emblématique de la Grande Guerre, est désormais confiée au Groupement français des entreprises adaptées. Les 200.000 bleuets de la commémoration du centenaire de 1914 ont été confectionnés à Creuzier-le-Vieux, 

dans l'Allier.

Le monument de Royat représente une famille endeuillée. Né sous le ciseau du sculpteur auvergnat Raoul Mabru, le monument est une véritable scène dans laquelle se recueillent les parents, l'épouse et l'enfant d'un soldat mort qui gît au pied de sa famille. La mère, vieille dame en coiffe d'autrefois est agenouillée ; le père, en biaude et casquette à la main, fixe son défunt fils ; la jeune épouse, portant ce voile de deuil qui fera florès jusqu'à la fin des années vingt, réconforte l'enfant qui tient une couronne de fleur.

En France, de très rares monuments aux morts sont illustrés d'une réplique de la statue de la liberté de Bartholdi. A Châteauneuf-la-Forêt en Haute-Vienne, la liberté éclairant le monde surplombe le monument aux mort du bourg édifié en 1924.

Une statue de la Liberté 

 LIMOUSIN - CORRZE

Un ouvrage de 6 mètres de haut 

AUVERGNE - HAUTE-LOIRE

Pas moins de deux cents exemplaires du poilu de l'artiste parisien Charles-Henri Pourquet, identique à celui de Saint-Paul-de-Tartas, ont été installés à travers la France. Issue des fonderies de Val d'Osne, la statue, déclinée en deux versions sur le catalogue du fabricant représente un soldat qui foule aux pieds un aigle germanique. Mal perçu par l'Occupant pendant la Seconde Guerre mondiale, ce symbole de l'anéantissement allemand a été déterioré dans certaines communes. (Monumentsauxmorts.fr)

Le nom d'une femme à La Forêt du Temple

Edifié sur le Rocher des Malades, le monument aux morts de Tulle a deux particularités notables. Il est départemental et non pas communal comme la majorité des monuments et il ne comporte aucun nom. De longues polémiques, entre la municipalité, le Conseil général et les associations d'anciens combattants, et autant d'atermoiements ont retardé à sa réalisation qui, bien que décidée en 1919, se fera en 1923. Sculpté par le Limougeaud Henri Couteillhas, ancien élève des Arts Décoratifs de Limoges, il représente une femme (de près de 4 mètres de hauteur) portant casque et armes, incarnant une France toute de noblesse et de droiture. Les armes de Tulle, Brive et Ussel figurent dans trois écussons sous l'édifice inauguré, en 1924, par le ministre de l'Agriculture Henri Queuille, président du Conseil général de la Corrèze.

A Royat, la douleur d'une famille

A Rocles, un hymne pacifiste

AUVERGNE - ALLIER

A Vichy, une fresque monumentale

AUVERGNE - ALLIER

La deuxième mort du poilu

de Saint-Martin-Cantalès

Installé depuis 72 ans, le monument de Saint-Martin-Cantalès a rendu l'âme en 2008, victime de la piètre qualité des matériaux qui le composaient. Lors de son installation, la municipalité, victime d'un de ces constructeurs en série peu scrupuleux, s'était félicitée de l'acquisition « dans des conditions extrêmement avantageuses » de ce poilu en « galvano-bronze » (en fait du plâtre recouvert de zinc !) installé sur « un socle en pierre silicatée » et qui gît désormais démembré dans une réserve municipale. Inaugurée début 2014, une œuvre non figurative intitulée « Géologie de la mémoire » réalisée en 2013 par un jeune artiste, Guillaume Leblon, porte les noms des 25 poilus du bourg morts pour la France.

AUVERGNE - CANTAL

A Guéret, le visage de la douleur

1921 

La majorité
des monuments aux morts
​sont inaugurés

 LIMOUSIN - CREUSE

AUVERGNE - ALLIER

Le bleuet refleurit en France