Soldat du corps expéditionnaire américain, Ernest Tiller a séjourné en 1918 à Aubière (Puy-de-Dôme). Il en a conservé un tel souvenir qu'il a baptisé Aubière, la première de ses cinq filles, née en 1920, à Greensville, en Caroline du Sud.
En octobre 2010, Aubière Hawkins-Cohen, petite-fille d'Ernest Tiller et nièce de la première Aubière, est venue découvrir l'Auvergne et la ville qui a tant marqué son grand-père.
AUVERGNE - PUY-DE-DOME
Les Américains à Limoges
LIMOUSIN - HAUTE-VIENNE
Dès juin 1918, les cantonnements des troupes, les hôpitaux et les dépôts de matériel « US » s'installent à Limoges. L'usine de porcelaine Haviland, dont les propriétaires sont d'origine américaine, abrite un hôpital de 510 lits. Dans le séminaire situé près du Pont-Neuf et sur l'emplacement de l'actuel terrain de football du Red Star (fondé en 1919) campent également les Sammies. Autre souvenir du passage des américains : la rue de New-York qui relie aujourd'hui le terrain à l'entrée de l'ancienne caserne...
A l’initiative de la Fédération de la Libre pensée de la Creuse, une stèle en hommage aux mutins russes internés au camp de La Courtine en 1917 a été érigée grâce à une souscription publique. Elle a été inaugurée le 15 septembre 2012 en présence de Marc Blondel, président national de la Libre pensée et d’Eric Molodtzoff, petit-fils de l’un des mutins. Taillée dans la pierre par les élèves du Lycée des métiers du bâtiment de Felletin et flanquée d’un bronze réalisé par l’artiste clermontoise Julie Savary, la stèle de La Courtine, proclame « A bas la guerre ».
Aubière, un prénom américain
1917
Les Américains arrivent en Auvergne et en Limousin à partir de l'été
1917
Un orphelinat
est créé par une organisation
de secours américaine
au château de Chavaniac-Lafayette
AUVERGNE - CLERMONT-FERRAND
Les prisonniers allemands en campagne
AUVERGNE - ALLIER
Dès 1916, face aux besoins grandissants en électricité, l'armée envoie des prisonniers allemands en Auvergne pour la construction de barrages sur la Sioule.
Le souvenir des mutins russes
En souvenir de Lafayette
Acheté par les Américains au printemps 1916, pour en faire un musée, le château du marquis de La Fayette, à Chavaniac, change de destination et devient en 1917, grâce au « French Heroes Lafayette Memorial Fund », un orphelinat-école.
Que ce soit au collège ou au préventorium, de 1917 à la fin des années 1960, près de 25.000 enfants français, russes, italiens, polonais, à la santé précaire ou victimes de guerre, seront reçus, soignés et éduqués au château de Chavaniac-Lafayette.
LIMOUSIN - CREUSE
En 1917, l'Auvergne et le Limousin accueillent les Alliés. Tandis que les Américains s'installent dans la région clermontoise et à Limoges pour préparer leur entrée en guerre et en Haute-Loire, pour y ouvrir un orphelinat ; des Russes pro-révolutionnaires sont internés en Creuse. Dès le début de la guerre, pour pallier le manque de main-d'oeuvre, des prisonniers allemands sont envoyés à l'arrière où ils travaillent aux champs comme à la construction d'ouvrages d'art.
1917
10.000 soldats russes s'installent à La Courtine
AUVERGNE - CANTAL
A Aurillac, la rue du Danemark rappelle la présence entre 1916 et 1919 de quelque 745 Danois. Originaires des duchés de Slesvig et Holstein annexés, ces soldats enrôlés de force dans l'armée allemande, ont été faits prisonniers par les Français et internés dans le Cantal. Leur histoire auvergnate est relatée dans un ouvrage danois paru en 1936. Ils ont activement particité aux travaux agricoles (à Pleaux, à Laroquebrou...), à l'entretien
de la voirie et à la construction du parc des sports d'Aurillac.
Rue du Danemark à Aurillac
Le «neveu du Kaiser» au secret près de Limoges
AUVERGNE - ALLIER
Le 22 août 1914, à Courtrai en Belgique, « le neveu du Kaiser » Axel Karl Ulrich, Comte de Schwerin, est fait prisonnier. Blessé, il est évacué vers l'arrière. Déplacé à plusieurs reprises et en toute discrétion, il séjourne au secret près de Limoges, à Chaptelat. L'actuel centre de loisirs du Mas-Eloi était à l'époque... un hôpital et un camp d'internement pour les prisonniers allemands. On ignore précisément combien de temps le Comte est resté à Chaptelat. Il subsiste de son passage un cliché, tiré de l'album d'une famille de Couzeix. La photographie montre Auguste Raynaud, adjudant chef au 12e Escadron du Train de Limoges, posant devant une automobile. A l’intérieur, l'homme coiffé d’une casquette plate est le comte de Schwerin.