Originaire de Tauves, le caporal Joseph Dauphin a été condamné à la peine capitale pour avoir chanté « J’ai deux beaux bœufs dans mon étable » après une soirée arrosée.
Il a été fusillé pour l’exemple le 12 juin 1917, dans l’Aisne.
Désigné pour faire partie du peloton d’exécution, son copain de Tauves François Brugière refuse de tirer. Il est condamné à dix dans de travaux forcés dans un bagne en Algérie, où il meurt d’épuisement seulement huit mois plus tard. Lorsqu’il a décidé de baptiser les chemins du village, il y a quelques années, le Conseil municipal de Tauves a souhaité rendre hommage à Joseph Dauphin et François Brugière en nommant une rue celle des « fusillés de 1917 ».
AUVERGNE - TAUVES
Plus d'une trentaine de soldats originaires d'Auvergne et du Limousin comptent parmi les 600 soldats français recensés, fusillés pour l'exemple entre 1914 et 1918. Cent ans plus tard, tous n'ont pas encore été réhabilités.
A quelques heures de leur exécution, Pierre Gay, Jean Quinault et Claude Pettelet écrivent à leur famille. Leurs mots sont empreints de pudeur, de dignité, d'amour et l'incompréhension face à l'absurdité de leur condamnation à mort.
Parmi les publications d’Henry Andraud pour la défense des
fusillés pour l’exemple, on trouve son essai publié en 1934
aux éditions Gallimard : « Quand on fusillait les innocents ».
Jacques Bernard nous lit un extrait de la conclusion de cet
ouvrage.
1917
Trois Bourbonnais fusillés en décembre
à Vingré
La rue des fusillés de 1917
Trois Bourbonnais exécutés à Vingré
Nés dans l'Allier, Pierre Gay, Claude Pettelet et Jean Quinault comptent parmi les six « martyrs » de Vingré, fusillés pour l'exemple dans cette commune de l'Aisne. A Riom (Puy-de-Dôme), un monument emblématique a été inauguré le 11 novembre 1922.
AUVERGNE - ALLIER
1914
Trois Bourbonnais fusillés en décembre
à Vingré
Le combat d'Henry Andraud
AUVERGNE - ÉGLISENEUVE-D'ENTRAIGUES
Henry Andraud est engagé volontaire dès 1914, à l’âge de
19 ans, il est gravement blessé après deux ans de conflit. Il
devient journaliste, rédacteur en chef de La Montagne pendant quelques années, puis mène une carrière
politique entre 1928 et 1940, notamment comme député-
maire d’Egliseneuve-d’Entraigues.
Il a été critiqué pour avoir voté les pleins pouvoirs à Pétain en 1940, mais il a organisé dès l’année suivante un réseau de résistance qui lui valut de recevoir la Légion d’Honneur et la médaille de la Résistance. Son engagement en faveur des Fusillés pour l’exemple est aujourd’hui relayé par l’association des Amis d’Egliseneuve, qui a réédité ses ouvrages sur le sujet et organise des expositions pour transmettre le flambeau de la paix et du
devoir de mémoire. Son président Jacques Bernard, voue une
véritable admiration à Henry Andraud.